Le canal silencieux
Venise, pour Ilse Wagner, la petite secrétaire berlinoise, c'est l'aventure romantique symbolisée par les gondoles noires et silencieuses, les ruelles obscures, complices éternelles des amoureux.
Elle ignore que ces ruelles, ces palais, ces gondoles peuvent parfois cacher une vie grouillante de mercantilisme, où les notions de bien et de mal, de morale et d'humanité n'existent pas. Le destin lui réserve cette sombre découverte. Mais son intervention délivrera le docteur Berwaldt de sa captivité, Rudolf Cramer, le chanteur d'opéra, de l'obsession du passé, et le monde, d'une menace effroyable. Car Berwaldt a mis au point un produit de synthèse capable, à doses infinitésimales, de désagréger d'une manière foudroyante les cellules... Le fantôme de la guerre bactériologique plane sur Venise, inconsciente.