La Comtesse de Charny T3 - La Comtesse de Charny
La comtesse de Charny succède immédiatement à Ange Pitou : il débute le 6 octobre 1789 pour s'achever, le 21 janvier 1793, avec l'exécution du roi.
L'aventure collective relègue à l'arrière-plan les destins individuels et les personnages ne subsistent plus que comme symboles d'une idée ou d'un groupe social : Billot incarne le peuple, Charny, l'aristocrate loyal, Gilbert, le constitutionnel, Pitou, la générosité. Au cours des événements qui ponctuent la chute de la royauté (fuite à Varennes, retour aux Tuileries, 10 août, procès du roi), les héros ne réapparaissent que pour terminer leur carrière romanesque par la mort ou l'exil.
Après les excès des passions antagonistes, Le Chevalier de Maison-Rouge incarne la tentative de réconciliation. Un républicain convaincu, Maurice Lindey, s'éprend d'une royaliste, Geneviève Dixmer, dont le mari et le frère (celui-ci est en réalité le chevalier de Maison-Rouge qui se cache sous un faux nom) ont entrepris de délivrer la reine du Temple. Maurice, révolutionnaire mais humain, Geneviève, royaliste mais amoureuse, vivent un amour impossible : la cruauté de Dixmer et de celle de son double républicain, Simon, les conduira à la mort sous l'échafaud, après que la reine elle-même aura eu la tête tranchée.
Le roman semble illustrer cette phrase de Michelet : " Cette affaire [...] fut un solennel champ de bataille où se rencontrèrent et se combattirent deux principes et deux esprits : l'un, le principe original et naturel qui avait fait la Révolution, la justice, l'équitable humanité - l'autre, le principe d'expédients, d'intérêts, qui s'appela le salut public, et qui a perdu la France. " Guy Schoeller.