Une lueur d'espoir
Le livre est une analyse à chaud des attentats terroristes du 11 septembre 2001, survenus aux États-Unis. Nabe a suspendu les corrections de son roman Alain Zannini écrit à Patmos d’où il revenait, pour rédiger en quinze jours, puis publier et promouvoir ce pamphlet clairement anti-occidental. Il donne ainsi de la résonance à la voix de millions, sinon milliards, d’individus qui se sont réjouis de la punition essuyée par les États-Unis ce jour-là. Seul sur cette ligne évidemment (il sera rejoint, dans une certaine mesure, et dans un cadre beaucoup plus confortable, par Jean Baudrillard et Philippe Murray), Nabe, sinon justifie, en tout cas explique d’une façon convaincante les raisons des attentats perpétrés par al-Qaeda sur le sol américain, le jour même de la naissance de sa mère (11 septembre) qui sert d’ouverture au livre. La figure de Ben Laden, avec tout ce qu’on pouvait en savoir en octobre 2001, avant la riposte US en Afghanistan, mais aussi les réactions médiatiques aux attentats, ainsi qu’un décrochage sur l’état de la société française (de l’émergence de la télé-réalité avec Loft Story à l’islamophobie triomphale de Michel Houellebecq) entraînent le livre dans une drôlerie qui en a fait entre autres son succès.
À remarquer qu’avec un nombre d’informations assez réduit pour l’époque, à quelques détails près, Nabe ne se sera pas trompé. Malgré cela, la mouvance dite « dissidente » des conspirationnistes quelques années plus tard la reprochera ce livre comme une tache dans son œuvre, estimant que Nabe s’était fait avoir en croyant que Ben Laden était le commanditaire et le responsable du 11-Septembre. Son insistance à revendiquer ce livre, tant que le plan littéraire que politique, a été jugée — à tort — comme une marque d’orgueil de la part de quelqu’un qui ne voudrait pas se dédire alors que les événements survenus depuis n’ont fait que corroborer la justesse de ce pamphlet.
(Source : WikiNabia.com)