La famille de l'antiquaire ou la belle
Doralice, jeune bourgeoise, a épousé Giacinto, fils de la comtesse Isabella et du comte Anselmo, apportant une dot de vingt mille écus. Le comte, amateur d'antiquités, se ruine, berné par ses serviteurs, pour satisfaire sa passion. La comtesse Isabella, méprise sa bru, et veut la soumettre... Doralice, fine mouche, cherche à évincer la comtesse. Le sage Pantalon, père de Doralice, essaie de ramener la paix dans la maison.
Avec la découverte de Pompéi et d'Herculanum le goût pour l'antiquité a séduit l'Italie. Goldoni se moque de ces nobles oisifs qui achètent des objets soi-disant antiques et dénonce en même temps le ridicule des chevaliers servants. Il observe l'ascension de la classe bourgeoise et souligne l'importance de l'argent sans cesse évoqué.
Carlo Goldoni (1707-1793) a triomphé à Venise jusqu'en 1762. Il a écrit en italien, vénitien et français.
Admiré par Voltaire, il quitte sa Venise natale et s'établit à Paris. Réformateur de la commedia dell'arte, il sera particulièrement reconnu dans la deuxième partie du vingtième siècle.