Henri ou l'éducation nationale
Henri a vingt ans. Jeune homme de "bonne famille", il a quitté le giron familial qui n'en était pas un pour s'installer dans un petit hôtel et écrire
ses mémoires, ou, plus e¬tement, le "testament" de ses vingt ans, un défi lancé à l'homme qu'il sera dans quelques années.
En fait, c'est un défi qu'il lance à la face du monde moderne, un réquisitoire contre la complaisance : complaisance des parents ("De toutes les gifles que j'ai méritées, je n'en ai pas reçu une seule"),
des professeurs, ces "hommes de quarante ans et plus qui tolèrent qu'on les tourne en bourrique... et qui font la bête par un mélange de frousse, de snobisme et de démagogie". Enfin, cet âge étant sans pitié, Henri n'épargne pas non plus
ses congénères: "Sur quarante-cinq élèves, il y avait quarante gâteux"...
Il faut lire ce roman. C'est un pavé dans la mare, qui vous fera sourire d'aise ou grincer des dents, mais ne vous laissera pas indifférent.