Etude pour un homme seul
Je ne romprai aucun silence : écrire, c’est être seul, faire silence autour de soi, tout risquer sur des signes. Voilà qui est commun à la littérature et à l’amour. Aussi parlerai-je dans le bas de la voix, où tout peut se dire et se réfuter, sauf l’inavouable qui bruit au-delà de la chair et du cœur. Avançons donc. Pendant un peu plus d’un an, j’ai été malade. [...] J’étais plus fragile. [...] On ne me regardait plus, pas même les femmes de mon âge; et j’en étais presque heureux : j’avais atteint l’angle mort de l’existence, qui est peut-être, pour un écrivain, le moment où il commence à exister vraiment. »
Dans cette solitude convalescente arrive Yelizeveta. Chaque lundi, elle vient faire le ménage.
Une bouleversante réflexion sur la maladie, le désir, l’écriture et la langue.