Henry Page a de très bonnes raisons pour opposer un refus catégorique aux émissaires de Vernon Somerville qui offre d'acheter La Lumière du Nord : son journal n'est pas à vendre et le serait-il que Page ne voudrait pas abandonner à ce spécialiste londonien de la presse à sensation une affaire de famille qui, fondée à Hedlestm en 1769, s'est acquis en cinq générations une solide réputation d'intégrité et de dignité.

Contre cet idéaliste qui croit à la mission éducative du journalisme auprès du public Somerville donne carte blanche à l'équipe Harold Smith-Leonard Nye.

Le but ? Tuer la concurrence pour s'implanter dans une région promise à l'expansion. Les moyens ? Acheter un autre journal et ruiner Page en captant sa clientèle à force de publicité d'abord. Les procédés déloyaux suivront quand le Chronicle se révélera impuissant à s'imposer.

Leonard Nye est prêt à tout utiliser à ses fins, les lois et les secrets de la vie privée. Sans le savoir, les Page sont vulnérables. Leonard Nye le devine et la bataille qui fait rage entre eux depuis deux ans prend un tour décisif.

Cette bataille est un épisode parmi d'autres de la guerre sans merci qui ravage une partie de la presse du XXe siècle et dont A. J. Cronin donne dans ce roman une saisissante illustration.

Source : Le Livre de Poche, LGF