Les contes du Fulmar
L'importante armada que ces contes mettent en scène sillonne les mers du globe, de l'Angleterre à la Carpentarie, de la mer de Chine aux Antilles, de Barcexadlone à Weston, en passant par les îles Féroé, l'île légendaire de saint Brandan, Java, la Birmanie et le fleuve Finders en Australie. Les ports voient accoster des navires chargés de cotonnade, de blé, mais le plus souvent de marchandises peu « catholiques » : armes, alcools frelatés, contrebandes diverses, animaux sauxadvages, quand ce n'est pas le diable en personne ! Tous ces aventuriers, durs et habiles au travail, affrontent la peur dans le mystère. Une population parfois immonde et inquiétante hante ces bateaux, « toute une flotte hétéroclite d'une marine où se côtoient les vapeurs modernes et les voiliers des siècles passés cingle vers l'avenxadture ou fuit la peur à la recherche de quelque havre hanséatique. D'extraordinaires poissons, des monstres marins, habitent l'onde. Les cieux charrient des orages, des tempêtes, des cyclones que seuls des dieux peuvent déchaîner... et le marin, face à sa bonne étoile, espère en la clémence divine, affrontant avec vigueur son destin ».
Rares sont les mers calmes où règne le silence et, lorsqu'il règne, il recèle souvent l'inquiétude et précède l'épouvante. »
Albert van Hageland (Préface).