La Caverne des pestiférés T2 - Les aires de Comeizas
En cet été de 1835, les chevaux se vendent à prix d'or dans le sud de la France tant chacun est pressé de quitter ville, bourg ou village pour fuir le choléra qui a frappé Toulon et Marseille avant de se répandre dans l'intérieur.
Parti de Paris avec le projet de vendre sa maison natale de Nîmes sur l'instigation de sa femme, Julien Jourdan se voit bloqué à soixante kilomètres du but, s'entête, arrive enfin malgré les risques de contagion et un accident, mais côtoyer ainsi la mort l'a métamorphosé. Il décide de gagner lui aussi l'altitude où le choléra « perd ses dents ». Montdardier, dans le Haut-Pays, est son objectif. Il se retrouve le soir même dans un lazaret. Les chances d'y survivre à la quarantaine sont minces, mais des braves gens de Marseille ont préparé une évasion et l'emmènent.
Ils sont vingt-cinq hommes, femmes et enfants en marche à travers la campagne écrasée de chaleur. Sur le plateau des Aires de Comeizas, ils découvrent . non pas la « borie » rêvée mais une grotte et s'y établissent comme dans une île déserte. Ainsi débute hors du temps et loin du monde l'expérience exemplaire de La Caverne des Pestiférés, l'aventure de gens qui se sont voulus libres et heureux - et dont la chronique, située dans le cadre merveilleusement évoqué des Cévennes, forme un roman d'une prenante actualité.