Il n'aurait pas tué Patience
Voyons… Le tour de la porte et des fenêtres a été soigneusement colmaté par du papier collant de l’intérieur du bureau. Comment ne pas conclure au suicide ? Désespéré, Benton s’est calfeutré dans son antre avant d’ouvrir le gaz, point final. Présentée de cette façon, l’affaire est limpide, en effet.
Seulement, la présence de Patience sur les lieux complique tout. Car Patience – un serpent de Bornéo rarissime – a elle aussi été asphyxiée. Or, même au bout du rouleau, Benton aurait pensé à épargner sa chère bestiole. Et pour ceux que cet argument ne convaincrait pas, on a relevé un indice plus tangible : la trace d’un coup violent sur la tempe de Benton.
Bigre! Reste à découvrir comment l’assassin a pu s’échapper d’une pièce qui n’aurait pas même laissé filtrer un souffle d’air…Fruit d’un pari entre deux des plus grands auteurs de romans de « chambre close », un problème de crime impossible résolu par sir Henry Merrivale.Traduit de l’anglais par Guite Barbet Massin