Capitaine Coupe-gorge
Août 1805. Dans les camps de Wimereux, d'Outreaux, du Portel, c'est l'effervescence.
Deux-cent-quarante mille hommes attendent avec impatience l'ordre de l'Empereur d'embarquer et d'envahir l'Angleterre. L'inaction leur pèse. C'est peut-être pour cela qu'un petit plaisantin tue la nuit des sentinelles, signant son forfait au moyen d'une carte épinglée sur les cadavres : Capitaine Coupe-Gorge.
Ce ne peut être que l'œuvre d'un espion anglais infiltré afin de démoraliser les troupes inactives, de semer la panique et la terreur. D'autant plus que tous les jours un navire anglais, la Méduse, vient narguer les soldats agglutinés sur les quais qui n'attendent qu'un mot d'ordre pour embarquer vers la perfide Albion.
Mais on ne tue pas les valeureux soldats de la Grande Armée comme ça, impunément.
Fouché, le ministre de la police, va remettre de l'ordre là-dedans et à malin, malin et demi. Il s'octroie les services d'un espion britannique pour contrecarrer les méfaits du premier.