Ping pong
Une petite balle blanche en celluloïd, une table verte, un filet, deux raquettes, de la vitesse. Deux êtres humains, l’œil aux aguets, toujours au bord du gouffre. Moins glamour que le golf, moins sexy que le tennis, populaire mais obscur, informel mais intense, c’est à la découverte d’un ping-pong hors-champ, métaphore décalée de l’art de sur-vivre, que Jerome Charyn nous convie ici. « Chaque fois qu’il bruine et vente dans mon âme et qu’il y fait un novembre glacial, j’attrape mon sac de sport et je fonce à la Bastille, où se trouve mon club de ping-pong, dans une petite rue latérale. C’est un sport curieux, dans lequel des vieilles barbes dans mon genre peuvent affronter de jeunes requins – et même parfois les vaincre. Je vis pour le bruit de la balle, le “poc” de ma raquette pendant que je plie mes genoux malingres. Cette concentration féroce m’entraîne dans la texture d’un tourbillon. Je danse. Je rêve…