Corps
Le corps est intelligent, ne serait-ce que par sa capacité de mime et d’adaptation. […] Savoir quelque chose par corps, comme le savoir par coeur, c’est quand le corps exécute un geste sans y penser, sans qu’intervienne la conscience. J’appelle cela l’oubli du geste. »
L’intelligence du corps, « ce logiciel sur lequel on peut programmer toutes sortes de choses », est le point de départ de la réflexion que nous livre Michel Serres sur le corps, le jeu, le sport, dont il fait un véritable éloge.
À sa manière, il mêle nombre de références et disciplines — philosophie, sciences cognitives, anthropologie, mythologie — pour célébrer les états de grâce du sportif, réfléchir aux liens entre l’évolution de la technique et celle du corps humain, analyser le modèle de société en jeu, notamment dans les sports collectifs. Et dénoncer l’esclavage de l’argent et de la performance à tout prix qui sont en train de tuer le sport.