Au concert
Colette, de janvier à juillet 1903, alors tout juste âgée de 30 ans, tient une rubrique de critique musicale dans le quotidien Gil Blas, aux côtés de Debussy.
Nous retrouvons ici les vingt-trois Claudine au concert (comptes rendus de concerts parisiens) et les dix Claudine au Conservatoire (comptes rendus de concours), avec leur succulent vocabulaire et cet humour à la fois tendre et acide.
Sa vie durant, Colette conservera pour la musique un penchant secret: " Si j'avais composé avant d'écrire, j'aurais pris en dédain ce que je fais depuis quarante ans.
Car le mot est rebattu, et l'arabesque de musique éternellement vierge.
" Avec une vivacité et une fraîcheur uniques, sa critique recèle au plus haut point cette habileté à croquer l'air du temps et brosser les portraits de Fauré, d'Indy, Cortot, Ysaye ou Richard Strauss
. Pour le mélomane autant que pour le littéraire, ces textes oubliés de Colette soulignent aussi l'étroite relation qui unissait alors les lettres à la musique. Ils sont réunis ici, pour la première fois en un volume.