Nostalgie de Paris
Août 1940. Les Allemands sont à Paris. Francis Carco se trouve à Nice. Il ne sait quand il pourra regagner sa chère capitale, dont il a la nostalgie. Alors il écrit. Il évoque magiquement, par les seuls prestiges des mots, ce Paris aux mille visages, le Paris de Villon, de Verlaine, d'Apollinaire, le Paris de Francis Carco. Au cours de ses promenades, il rencontre des amis (II y a un bien émouvant portrait de Maurice Magre à la veille de sa mort), il parle avec les gens de province, bref il nous fait suivre tout un itinéraire sentimental, nous mène
du Cluny des Coquillards à l'atelier de Dignimont, en passant par la Grande Truanderie, les Halles, Ies quais de la Seine, Montmartre, les boulevards extérieurs.
C'est l'esprit et le cœur même de Paris qui, sous la plume de Francis Carco, exilé à Nice, vivent sous nos
yeux, donnant une fois de plus la preuve qu'il suffit d'être éloigné de sa patrie pour comprendre aussitôt toutes les raisons qu'on a de l'aimer.