Récit autobiographique de l’enfance jusqu’à l’âge adulte où l’amour de la nature de l’auteur se conjugue avec l’art de la pêche et de la chasse. Souvenirs et anecdotes au sein d’une Bretagne encore préservée des excès de l’agriculture intensive. Les mille et un bonheurs d’un homme qui nous fait découvrir ses passions en même temps que son pays.

Retour à ma nature : une invitation à pérégriner à la fois dans la propre nature de l’auteur, gamin déluré et aventurier né pêcheur, amoureux des rivières et de leur chant, et chasseur, aussi bien que dans la nature tout court, celle avec laquelle il a vécu en harmonie pendant des décennies.

L’auteur nous démontre aussi qu’on peut être écologiste et chasseur. Il pratique la chasse devant soi, « avec pour règle de préserver le capital en n’encaissant que l’intérêt, et à condition de réciter un bénédicité panthéiste au moment de s’approprier à table, en le mangeant, la force et la ruse du gibier ». Que ce soit à la pêche ou à la chasse, le poids du panier ou du carnier importe peu. L’essentiel est que s’achève à table la communion avec la nature.

Retour à ma nature est également un hymne à l’amitié. Mais, nées du partage des mêmes passions, au bord des rivières aussi bien que dans les marais à bécassines, les amitiés s’étiolent au fur et à mesure que le poisson et le gibier disparaissent, victimes des excès de l’agriculture intensive. A propos des paradis perdus, Hervé Jaouen converse avec son chien Farel, qui aura attendu « l’âge de dix ans pour abandonner la langue des signes de la queue et exprimer verbalement ses désirs ».

Dans ce livre qui fera date, tout est dit, avec humour, tendresse et poésie, de cette campagne finistérienne d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui où Hervé Jaouen puise son inspiration. Retour à ma nature est une conclusion très personnelle à Que ma terre demeure, son best-seller aux Presses de la Cité.