Le Goulag T8 - Les Elites
Eugène Krampon, un ouvrier de Nogent-sur-Marne, en région parisienne, est travailleur émigré en Russie. À la suite d'un malentendu, il se retrouve interné (avec un seau sur la tête) dans un goulag en Sibérie. Toujours bien malgré lui, il va vivre des aventures invraisemblables, voire surréalistes, qui auront pour décors principaux les immensités glacées et les steppes de la Sibérie. Tantôt pilote d'essai au casque orné des insignes de l’URSS (Les Élites), tantôt soldat à la frontière sino-russe (Le Malgré-moi), tantôt champion de football partant disputer un match en France (Le Match du siècle), Eugène Krampon n'aspire qu'à un bonheur simple auprès de la belle Loubianka et de leur fils Evghenï. C'est ainsi que, malgré plusieurs retours quasi-forcés dans le monde libre (qui se résume pour lui à l'expression « métro-boulot-dodo »), il va tout faire pour retourner au camp 333 dirigé par KKK, le Kamarad Kommandant Kalashnikov.
Après la chute de l'empire soviétique, Eugène Krampon décide de vivre comme une bête dans les steppes mais sera trop vite rattrapé par la civilisation. Confronté aux nouvelles absurdités (poussées à l'extrême par l'auteur, comme l'abattage d'un troupeau à cause d'une bête qui a avalé un téléphone portable ou les hamburgers sans goût remplaçant la bonne cuisine russe au nom des échanges cordiaux avec les États-Unis) causées par l'ouverture de la Russie au capitalisme, il va retrouver les anciens personnages de la série dans leur nouveau rôle : Loubianka en commissaire à l'écologie, KKK en chef de programme spatial, Evghenï en chef de bande aspirant au retour du communisme.
En plus de toutes ces aventures abracadabrantes, ce sont les dialogues qui font le comique de cette série, entre un Eugène Krampon flegmatique (en parachute sans son pantalon : « Ça me fait un coulis d'air sur le bas du corps, c'est comme ça qu'on attrape du mal ») et des Russes qui parlent un français approximatif, appris de Krampon et mêlé de leur langue natale (« l'est straordinaire » ; « Stoï !! Vous l'est pas un peu pitou pitou, taper comme ça sur derrière de loutchchaia tchastt rabotchegho klassa1 ? »).