Le rapport Omerta 2003
Le rapport Omertà est devenu un classique du calendrier éditorial.
Chaque année, cette enquête menée par plusieurs journalistes et rassemblée par Sophie Coignard passe au crible l'actualité de l'année écoulée pour relever ce que les officines établies de l'information n'ont pas su ou pas voulu montrer.
La loi du silence, du clanisme, des petits arrangements, les renvois d'ascenseur ou autres cadavres de placard ont la vie dure en France.
Variant les thèmes d'investigation, ce nouveau rapport sorte de cour des comptes de l'actualité ? rassemble des enquêtes sur la flouerie des petits épargnants par les grosses entreprises, sur l'argent de "l'eÎption culturelle", sur le tabou de la chirurgie esthétique, sur le lobbying des industries agro-alimentaires lors de la semaine du goût, sur la tolérance bienveillante du journal Le Monde en ce qui concerne la question corse, etc.
En tout, une bonne vingtaine d'enquêtes qui explicitent très clairement comment l'on cache à l'opinion publique un bon nombre d'informations. L'équipe du rapport Omertà annonce vouloir faire de "l'anti-zapping", elle "débusque les silences et les omissions, décrypte les informations partielles et parfois partiales qui nous sont délivrées quotidiennement".
Cette année le rapport s'enrichit du témoignage de ceux qui "nous livrent leur expérience de la loi du silence", parmi eux : Éric de Montgolfier, Pierre Botton, Éric Halphen montent au créneau pour dire leur vérité. Raison de plus pour lire ce rapport Omertà dans lequel les langues se délient. --Denis Gombert