Le bêtisier du sociologue
Nous autres sociologues sommes payés pour être intelligents. Ce qui ne nous empêche pas, à l'occasion, de dire des bêtises...
Ce livre tente d'en répertorier les raisons : depuis le goût pour les généralités jusqu’au souci de défendre ses opinions, qui fait parfois déraper les "intellectuels engagés", en passant par la croyance aux arrière-mondes complotant dans notre dos, les erreurs de raisonnement, voire les manipulations rhétoriques qui embrouillent leurs auteurs autant que leurs lecteurs. Il y a même, paradoxalement, le désintérêt pour le réel, qui fait détourner pudiquement les yeux au passage des faits ; et aussi, plus profondément, la peur d’être seul, qui incite à penser "comme nous"…
Le lecteur intéressé par les chausse-trappes de la pensée trouvera dans ce petit répertoire un certain nombre d’exemples, mais pas de noms (du moins d’auteurs vivants) : se défendre contre la bêtise n’exige pas qu’on soit méchant.