À la demande de Remy de Gourmont, Paul Léautaud accepta, en septembre 1907, de prendre dans le Mercure de France et pour un délai d'un an la rubrique des théâtres. Il entra en fonctions le 1er octobre et ne reprit sa collaboration qu'en avril 1911.

Pas plus qu'un employé modèle, il ne fut un courriériste consciencieux. Ne se souciant jamais de ce que les lecteurs attendaient de lui, il ne suivait que sa fantaisie. Avec cela sa mauvaise humeur, ses sarcasmes, ses mots cruels – «pour les amis, il en rajoutait», disait Paul Valéry – tombaient sur tout et sur tous. Alfred Vallette, en 1920, lui reprit la rubrique des théâtres et lui en offrit une autre, libre, dans laquelle il pourrait s'en prendre à quoi et à qui il voudrait. Ce qui donna lieu à la Gazette d'hier et d'aujourd'hui.

En octobre 1921, sur les instances d'André Gide et de Jacques Rivière, Paul Léautaud devint le critique attitré de La Nouvelle Revue Française. Il le resta jusqu'en 1923.

En 1939, il reprit, cette fois sous son nom, la chronique théâtrale de la N.R.F., qu'il quitta en mai de la même année. Son dernier article, isolé, fut publié en 1941 dans la N.R.F. de Drieu la Rochelle.

La présente édition donne le texte intégral des chroniques de Maurice Boissard. Les passages supprimés ou modifiés ont été rétablis selon la version primitive. Hommage rendu à celui qui, si souvent, a proclamé : «N'a de valeur que ce qui est écrit au courant de la plume.