Langage, tangage ou Ce que les mots me disent
Des jeux de mots en forme de définitions de dictionnaire (un mot suivi de ce que suggèrent, par-delà son sens admis, les éléments sonores ou parfois visuels dont il se compose et qui le relient à d'autres mots) , voilà ce à quoi Michel Leiris n'a pas cessé de procéder depuis l'époque de jeunesse où, surréaliste, il publiait son GLOSSAIRE. C'est un supplément à celui-ci qu'il propose, augmenté d'un essai dans lequel il s'explique sur ce qui pourrait être pris pour une manie mais n'est que la pratique d'un genre particulier de poésie. Point crucial de l'espèce de testament que représente ce soliloque : après s'être demandé s'il n'a pas perdu sa vie en la consacrant presque uniquement à la littérature, l'auteur avoue qu'il reste attaché à ses livres " autant qu'un enfant peut l'être à de vieux jouets " .