La maison du docteur Dee
Roman de la quête de soi, de ses origines à celles d'un monde aux portes du nôtre, "La maison du docteur Dee", avec ses allures de récit fantastique voire de maison hantée, est un sublime creuset à toutes les alchimies du possible. Et pour cause puisque Dee lui-même est convoqué, ce porteur de fantasmes répond à ceux de l'écriture, de Londres, du héros et finalement du lecteur qui se perdra dans ce très beau texte comme dans une vision onirique. Inquiétant, passionnant, questionnant, étrange, dense et halluciné : un roman d'envergure. Pour le moins.
Quand Matthew Palmer hérite d'une vieille maison du quartier londonien de Clerkenwell, il se sent devenir partie intégrante du passé de l'endroit. Alors qu'il se livre à des recherches historiques sur l'ancien propriétaire, la maison elle-même semble s'animer et d'autres forces s'éveiller autour de lui -une ville antique est-elle ensevelie sous Londres, et qu'y a-t-il de vrai derrière la légende de la créature éternelle que recherchèrent les alchimistes ? En répondant à ces questions, Matthew Palmer découvre la vérité sur son père, dont il a hérité cette vieille maison, ainsi que la sienne propre.
Présence brûlante et secrète au coeur de cette quête initiatique : l'étrange figure du docteur Dee, célèbre alchimiste du XVIe siècle que la rumeur publique accusait de magie noire et qui compta parmi les grands philosophes et mathématiciens de son époque.
Dee crut aux fantômes, à la circulation des âmes, à la possibilité de communiquer avec les esprits et les génies des lieux, et c'est à travers le temps, les échos de cet étrange savoir que semble recueillir Peter Ackroyd, dans une fiction fascinante où il ne peut y avoir, comme toujours chez lui, de nette distinction entre le présent et le passé.