L'Homme qui en savait trop
Home Fisher en savait trop, tomme tant d'autres n'en savent pas assez. Ce n'était même plus une idée fixe, c'était sa vie.
Et il savait qu'il en savait trop... D'où un éternel dilemme moral. Voici quelques-unes de ses aventures qu'il raconte à Son ami journaliste Harold March, compagnon de ses jours de fortune ou d'infortune.
La plupart de ces nouvelles ont pour thème le crime dans les hautes sphères de la politique. Si Harold Fisher est un fin limier, la justice, invoquant des raisons dites de sécurité, s'attarde mollement dans ses propres rêts et dévie de son cours normal. « Selon que vous soyez puissant ou misérable. les jugements de zouzous rendront blanc ou noir... » Cruelle et sempiternelle évidence que renforcent ces " faits divers" ici rassemblés pour mieux traquer, démasquer; facettes variées d'une même tragédie humaine où l'amour fait oublier le pathétique, et où l'admirable flegme britannique a le parfum inimitable du mystère.
Menées de main de maître, ces nouvelles ne sauraient laisser le lecteur indifférent. A la plume mordante et caricaturale d'un Goya succède le trait humoristique d'un Daumier. Devrions-nous mentionner la discrète omniprésence d'un Hitchcock ou reconnaître simplement que Chesterton a un charme particulier et que son secret est petit-être dans l'âme de l'enfant qu'il est resté toute sa vie ?