Adieu Fombonne
Comme la plupart des livres d'Emmanuel Bove, ce roman -écrit à Compiègne -est un étincellement de réalités quotidiennes qui décrit une humanité sulfureuse. Ici, les personnages ont tous l'échec dans les veines. Adieu Fombonne (roman initialement paru en 1937 chez Gallimard) est gouverné par un humour froid, à la lueur métallique.
BNR :
Bove Emmanuel – Adieu Fombonne : « Par certains aspects Adieu Fombonne, m’a rappelé le Sang Noir de Louis Guilloux, belle sobriété d’écriture et cette manière identique de multiplier les personnages. » « Adieu Fombonne, publié en 1937, est le roman d’Emmanuel Bove, avec Un soir chez Blutel, qui fut le moins bien accueilli par la critique de l’époque. … mais c’est toujours du Bove, et c’est beaucoup. Il a en tout cas cette particularité d’être le seul roman heureux de l’œuvre. » (Ouellet, F. (1994). Pleins feux sur Emmanuel Bove. Nuit blanche, magazine littéraire, (58), 64–65.)
Roman peut-être moins pessimiste mais dont les relations humaines ne sont guère décrites sous un jour très riant. Charles Digoin héros, ou anti-héros bovien, n’a guère d’envergure et brille par sa passivité si l’on eÎpte des épisodes d’errance. Juliette dont l’activisme tranche avec la compréhension mesurée de Simone ne sauvent pas notre espoir dans l’humanité.
Écrivain prolixe, révélé par Colette, Emmanuel Bove a connu le succès de son vivant, avant de tomber dans l’oubli, et d’être redécouvert par Peter Handke dans les années 1980. Il est né en 1898 à Paris, mais a fait une partie de ses études au Collège Calvin à Genève, puis a vécu à Vienne et à nouveau à Paris, où il est mort en 1945.