Voyage au bout de la guerre
Jean Lartéguy nous propose un voyage au bout de la guerre, dans un pays qu’il connaît bien : l’Indochine. Cette fois, ce ne seront ni les combats pour la colline 781, ou la base Delta Un qui l’intéresseront, ni les offensives manquées comme celle du Laos ou réussies comme celle du Cambodge, ni les faits d’armes d’une patrouille dans la jungle, ou la charge des hélicoptères de la First Cavalery, mais le contraire : l’envers de la guerre.
« Là, écrit-il, il ne reste rien, même pas ce qui anoblit la cause du soldat : l’honneur, les médailles, les fanfares, rien. Seulement la pourriture, l’ennui, la drogue et l’horreur ». Au bout de cette guerre interminable, il y a Soul Alley, le refuge des déserteurs et des drogués, les bases où l’on crève d’ennui derrière des barbelés, Khé Sanh…
Devant le désengagement américain, les Sud-Vietnamiens prennent soudain conscience du danger qui les menace. Leur meilleur chef de guerre, quelques heures avant de mourir, confie à l’auteur ses espérances et ses désirs.
Partout l’horreur : My Lai, mais aussi Ca Mau et les charniers de Hué, tandis que le nouveau Dr Folamour, un ambassadeur tout-puissant joue avec ses ordinateurs.
Des ethnies entières sont vouées au génocide. A Pnom Penh on fait la sieste à l’ombre des canons et le drapeau rouge flotte sur les temples d’Angkor.
Voici un document extraordinaire où le journaliste a voulu délibérément oublier la réalité quotidienne de la guerre pour permettre à l’écrivain de retrouver son vrai visage, celui qu’elle cache derrière ses mensonges, ses clinquants et ses bruits furieux.
Thème : Histoire Date de parution : 1971