La guerre nue
Jean Lartéguy est issu d'une de ces familles paysannes dont les noms sont gravés sur les monuments aux morts des villages de France. La guerre - celle qu'on lui a racontée, qu'il a faite ou dont il a été le témoin - il la connaît bien. Il nous la montre telle qu'elle est, sans fanfare ni drapeaux. C'est d'abord cet « abattoir international en folie » dont parlait Céline lorsqu'il évoquait Verdun ou le Chemin des Dames. C'est ensuite le récit de son engagement personnel aux côtés des Alliés jusqu'à la chute du iIie Reich et à l'occupation de l'Allemagne. Puis c'est la Corée et l'Indochine qu'il connaîtra en journaliste. Les trois guerres : la française, l'américaine, la vietnamienne. Pendant 25 ans. Jusqu'à la fin. Le Maghreb, le Moyen Orient, l'Afrique Noire, l'Amérique du Sud. Cet ouvrage fait de récits dramatiques ou drôles, de souvenirs émus et de réflexions personnelles nous promène à travers une galerie de portraits : Leclerc, de Lattre, Bigeard, Guevara, Castro... La guerre, aujourd'hui, est partout. Lartéguy nous la montre sans fard, penchée sur son énorme chaudron où elle fait cuire ses philtres et ses poisons. NUE. Et il règle ses comptes avec elle.