Un vent de paradis
Peire Jouvenel n’a laissé aucune trace dans les livres d’histoire, et pour cause… Cet homme truculent, au verbe haut et à l’épée virevoltante, sort en effet tout droit de l’imagination fertile de Michel Peyramaure.
oubadours que l’auteur du Bal des célibataires rend un vibrant hommage. A ses côtés, de château en cour seigneuriale, nous caracolons sur les chemins des provinces méridionales de la France médiévale et assistons, en tant que témoins privilégiés, à l’invention de l’amour courtois.
Homme complexe, à la fois instinctif et velléitaire, contemplatif et énergique, tiraillé entre son épouse la sage Hélène, et sa maîtresse, la fougueuse Jordane, Peire Jouvenel n’a de cesse de chanter ces deux sources d’inspiration que sont les femmes et la nature.
Son talent de poète le conduit bientôt à faire la connaissance de quelques-uns parmi les plus beaux esprits de son temps.
Ainsi croise-t-il la route de troubadours célèbres, tels que Bertrand de Ventadour, Jaufré Rudel ou Gaucelm Faydit, à qui il donne la réplique, en vers ciselés, au cours de joutes verbales éblouissantes.
A bientôt quatre-vingt-dix ans, la plume de Michel Peyramaure n’a jamais paru aussi alerte.
Son évocation de la renaissance intellectuelle et artistique du XIIe siècle, à travers la figure lumineuse d’un troubadour imaginaire, sera l’occasion pour certains de découvrir, pour d’autres de revisiter cette part souvent méconnue, mais d’une valeur inestimable, de notre patrimoine national.