La Divine
Sarah Bernhardt... Rien de plus mouvementé, de plus passionné; de plus gai et de plus fou que cette vie-là. Si elle avait suivi le destin de sa mère et de sa tante, elle eût été courtisane. Mais, gamine, elle avait déjà trop d'orgueil : elle voulait régner. Selon les canons de l'époque (qui aimait les rondeurs), elle n'était pas belle. Mais elle avait un éclat, un regard, une voix incomparables, et un caractère de feu. Avec un appétit de conquête et de. gloire digne de Bonaparte, à sa manière, elle a régné sur un empire. Il n'est pas de superlatifs qui ne lui aient été accordés —dont la Divine, bien avant Garbo. Elle a mis l'Amérique du Nord et du Sud, la Russie, l'Europe à ses pieds. Elle est morte debout, sur sa jambe de bois, à l'âge de soixante-dix-neuf ans, après avoir consommé bien des amants et deux maris avec un appétit qui l'accompagna jusqu'au bout. Quelle vie !
Pour la ressusciter, Michel Peyramaure a choisi de faire appel aux témoins et aux acteurs de cette existence extravagante, ceux qui l'ont aimée, détestée, adorée. Cela dresse un portrait merveilleusement vivant, riche de personnages étonnants, des plus humbles aux plus célèbres.
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Ce roman de Sarah Bernhardt s'inscrit dans l'oeuvre de Michel Peyramaure après le roman de Suzanne Valadon (Les Escaliers de Montmartre. Le Temps des ivresses), et avant celui de Louise Michel, l'égérie de la Commune, pour un hommage à trois hautes figures de femmes de la fin du XIXe et du début