Un peu avant la nuit
La vie d'Alexandre Broch s'était comme ralentie. Il n'était ni heureux ni vraiment malheureux, mais plutôt prisonnier d'un charme qui le retenait clans cette maison déserte et silencieuse. Il rêvassait, rédigeait de rares articles, lisait beaucoup. Seule la lecture encore l'exaltait et lui rendait l'illusion de sa jeunesse. Souvent il pensait à ses morts, désormais si nombreux, mais dont il sentait près de lui la présence...