La lanterne sourde
Ce livre est une espèce d'éventail sur lequel Pierre Mac Orlan aurait peint à mesure le portrait de ses pensées et de sa sensibilité. En d'autres termes, il traite toutes sortes de sujets : la Seine et les ponts de Paris, Fréhel, Mistinguett, les assassins genre 1924, la musique populaire, etc. L’auteur nous conduit jusque sur la Tamise, dont il parle mieux qu'un Anglais, et sur la Loire, qu'il évoque mieux qu'un Tourangeau.
Mais ce qui fait l'unité de ce recueil, c'est son ton unique, le ton Mac Orlan, mélange de goguenardise et de mélancolie. Sur les paysages, les gens , les aventures qu'il a observées, Pierre Mac Orlan jette une lumière un peu blafarde, une lumière de lanterne sourde, bref, la lumière même de sa poésie