L'ancre De Misericorde
Brest au mitan du XVIIIe siècle : époque de tous les plaisirs, de tous les commerces, de toutes les guerres. Yves-Marie Morgat, gamin encore mais déjà reluqué par les filles, fait pour l'heure comme la rade qui l'a vu naître : il ouvre la bouche (et les yeux) vers l'horizon de l'ouest, celui de l'aventure. C'est qu'il en a entendu, le morveux, caché derrière le comptoir du père Morgat, fournisseur de la Marine tenant boutique rue de Siam, à l'enseigne de l'Ancre de Miséricorde (l'ancre qu'on garde à fond de cale dans l'attente du jour où, ayant laissé toutes les autres par le fond, sonne pour l'équipage l'heure de jouer son va-tout). L'aventure, il l'a tétée, dès l'instant où il s'est détourné du sein de sa nourrice, c'est dire. Car on en conte de belles, sur le plancher du père Morgat. Mais entre ce qui se dit et ce qui se fait. « Petit-Morgat », au long de ces deux cents pages débarrassées de toute graisse, va prendre cette mesure, justement ; et apprendre à distinguer, l'un suivant l'autre, ce à quoi l'on peut rêver de ce qu'il est permis de faire. Il est sûr que Jean de la Sorgue (dans l'argot des voleurs : Jean de la Nuit), pensionnaire au « Grand collège » (c'est le nom du bagne local), n'est pas un forçat comme les autres, et que si sa jambe a traîné longtemps le boulet d'infamie, ce fut à la suite d'une de ces erreurs dont la justice des hommes, même celle des rois, est tristement coutumière. Il est non moins sûr, et cela « Petit-Morgat » mettra du temps à le saisir, que ce diable de Jean a fréquenté en ses belles années de drôles de chrétiens : des aventuriers, comme il fait bon de dire, jusqu'à le devenir un peu à son tour, et même beaucoup. Or le propre des aventuriers (ce qui est façon de parler) est de finir au bout d'une corde : et cela n'a jamais fait rêver personne. « Petit-Morgat » aura sa vie pour méditer la leçon, pour en remâcher l'amertume (les poètes diraient la nostalgie). Et pour se persuader que l'aventure n'est pas une réalité tangible : rien d'autre que l'une des faims de l'âme, une vue de l'imagination, la plus belle et la plus cruelle des chimères. Mac Orlan précise ici l'affaire dans une préface écrite sur le tard. Stevenson, en un temps où la vapeur n'avait pas encore tué la voile, pouvait encore faire vivre à son Jim l'Aventure - en prenant soin toutefois de reculer d'un grand pas vers le siècle d'avant. Ce genre de subterfuge n'a même plus lieu d'être en notre époque. Ceux d'avant-hier étaient fouettés par l'idée qu'ils ne savaient rien du monde ou presque. Nous croyons en savoir tout, et nous manquera bientôt l'envie de partir. S'il s'agit bien là d'un livre « pour enfants », il cache d'évidence quelques marchandises clandestines en ses tiroirs. N'oublions pas que Mac Orlan, qui tirait déjà vers la soixantaine à l'époque, a écrit ce livre en pleine guerre. Il avait vécu, et sacrément vécu, la « première », mangé la boue des tranchées - et avait pu mesurer ensuite à quel point le monde était sorti rétréci de toute cette boucherie. Et voilà que la folie des hommes en imaginait une « deuxième » (en attendant mieux). Quel univers, cette fois, allait bien sortir de la sanglante lessiveuse ? Cette question traîne aussi dans les coins du livre dont on s'occupe ici. Vingt coups de garcette, s'il vous plaît, à qui osera murmurer que L'Ancre de Miséricorde n'est pas un roman moderne. Remise au jour (en collection « Libretto ») de l'un des plus purs chefs-d'oeuvre de Mac Orlan, introuvable depuis quinze ans autrement que dans des séries dites « pour la jeunesse ». Un bol d'air - et quel ! - pour ceux qui aiment respirer au large.
Pourquoi je vais aimer ce livre ?
Cher futur lecteur,
Permettez-moi de vous plonger dans les profondeurs de l'âme humaine avec "L'Ancre de Miséricorde", le dernier roman de Pierre Macorlan. Dans cet ouvrage, vous découvrirez une histoire poignante de lutte et de résilience, qui vous touchera à coup sûr.
Vous rencontrerez des personnages complexes et attachants, tels que le marin solitaire et endurci, Paul de Miséricorde, qui doit faire face à ses démons intérieurs tout en naviguant à travers les tempêtes de la vie. Vous découvrirez également une galerie de personnages secondaires tout aussi captivants, qui ont leur propre histoire à raconter et qui viennent enrichir celle de Paul.
Le récit se déroule à bord d'un navire en mer, où le temps et les éléments déchaînés semblent être autant d'obstacles à surmonter pour Paul. Cependant, il est également confronté à des défis intérieurs, tels que la culpabilité, la solitude et la perte, qui le poussent à la limite de ses capacités.
La plume de Macorlan est à la fois poétique et percutante, et elle vous transportera dans un monde où les émotions sont à fleur de peau et où les événements sont décrits avec une précision presque palpable. Vous ressentirez la force du vent sur votre visage, la rugosité de la corde entre vos mains et la chaleur du soleil sur votre peau.
Mais "L'Ancre de Miséricorde" est bien plus qu'une simple histoire de mer. C'est un plaidoyer pour la persévérance et la résilience, qui vous inspirera à poursuivre vos propres défis et à faire face à vos propres démons intérieurs. C'est une ode à la force de l'humanité et à sa capacité à surmonter les obstacles les plus difficiles.
Enfin, "L'Ancre de Miséricorde" est une œuvre d'art qui vous transportera dans un autre monde, et qui vous laissera une empreinte indélébile dans votre cœur et votre esprit. Je suis convaincu que vous apprécierez cette lecture autant que j'ai apprécié l'écriture de ce livre.
Avec tout mon respect et mon admiration,
Un admirateur
Comment ce livre va me faire réfléchir ?
Plongez-vous dans les eaux tumultueuses de "L'ancre De Miséricorde" et laissez-vous envoûter par les mystères qui animent la nature humaine. À travers les lignes de ce récit captivant, Macorlan Pierre éveille notre curiosité et nous pousse à questionner notre société actuelle, l'homme d'aujourd'hui, et la situation du monde qui nous entoure.
Quelle est la véritable nature de la miséricorde au sein de notre monde souvent cruel et impitoyable ? En quoi cette bonté peut-elle devenir notre ancre face aux tempêtes de la vie ?
Comment les liens tissés entre les êtres humains peuvent-ils être à la fois des armes redoutables et des sources incommensurables de réconfort et de solidarité ?
Quels sombres secrets se dissimulent derrière les masques que nous portons au quotidien ? Comment l'exploration de ces recoins obscurs peut-elle libérer ou briser nos âmes ?
Quels échos résonnent entre les émotions des personnages de cette épopée littéraire et celles qui se déploient dans le cœur de chaque individu vivant aujourd'hui ?
À l'heure où le monde se déchire parfois, comment le roman nous rappelle-t-il que l'humanité conserve en son sein une ancre d'espoir et de compassion, prête à éclore et à nous élever au-delà de nos tourments ?
Dans cette énigmatique œuvre, Macorlan Pierre tisse une toile complexe où la psyché humaine s'entrelace avec les drames de notre époque. Ses réponses nous aident à explorer les mystères de la miséricorde et à comprendre la dualité de nos relations, nous invitant à embrasser notre humanité dans toute sa splendeur et sa fragilité. "L'ancre De Miséricorde" est un voyage fascinant vers l'introspection, nous montrant que, malgré les tourments de la vie, l'espoir et la grâce subsistent pour éclairer notre chemin.