Dernier couteau
Je voulais écrire sur l'homme à qui personne ne demande rien, Isidore, un dernier couteau qu'on oublie quand il a fini de servir. Ayant tout perdu, sauf sa dignité, il traverse l'exubérance d'une féria, magnifique et risible sous son panama trop voyant. Errance, rencontres, illusions, retrouvailles désespérées, est-ce un monstre qui attend son heure - ou un enfant qui cherche un abri ? L'histoire aurait pu finir dans le sang et la fureur. J'ai imaginé un soleil pour Isidore. Je l'ai mis en présence de son contraire, l'homme d'argent, qui l'héberge et le protège. Entre le gardien de villa et son bienfaiteur égoïste, j'ai tissé les liens d'une amitié s paradoxale que l'apparition de la fragile Gabrielle va mettre à l'épreuve... "J.-P. M