Chronique de la vie qui passe
Porté aux nues par les plus grands - d'Ocatvio Paz à Roman Jakobson et Antonio Tabucchi -, Pessoa compte aujourd'hui, avec un Rilke, un Joyce ou un Kafka, comme l'un des sommets de la culture européenne de ce siècle. Ce premier volume des proses publiées de son vivant par l'auteur réunit, parmi d'autres, certains des textes dont le style provocateur lui valut d'être remercié par les rédacteurs des journaux où ils furent publiés. Pessoa y soutenait "le contradictoire comme thérapeutique de libération", allant jusqu'à prétendre qu'"une créature de nerfs modernes, d'intelligence sans niveaux et de sensibilité éraillée à l'obligation cérébrale de changer d'opinion et de certitude plusieurs fois dans la même journée ". Pour Pessoa, écrire, c'est comme fabriquer une bombe : il entoure sa dynamite d'une enveloppe de raisonnement, il lui met une traînée de poudre d'humour. Au lecteur d'allumer la mèche !