Blanche c'est moi
Françoise Lefèvre s’en prend ici aux rabat-joie, aux empêcheurs de danser en rond, de donner son amour, d’assouvir ses désirs, d’organiser ses partages. Maîtres d’école, censeurs familiaux, amants fourbes, écrivains avides, éditeurs tyranniques, plombiers défaillants, tous sont exécutés d’une plume vengeresse, tous… pour que réparation soit faite, pour que place nette soit acquise enfin (sous l’œil complice de Victor Hugo) aux choses les plus tendres, les plus belles, les plus sensuelles.
Et soudain, parmi les personnages de ce livre révolté qui prend forme de roman, une ombre revient qu’on avait croisée dans le Petit Prince cannibale, celle de Blanche, la cantatrice éloignée de la scène par un mal terrible. Cette femme que l’on croyait deux fois morte — parce qu’on l’avait vue périr et parce qu’on la tenait pour une créature de papier — surgit par les coulisses, toute de vie retenue, clamant son silence, couvrant la scène de sa présence. D’un seul coup, la vérité de Françoise Lefèvre éclate. Blanche, c’est elle !