Dans les volumes précédents, on avait découvert un "héros" cruel, implacable, arriviste, un tueur au sang froid que ses trahisons avaient fini par transformer en paria pitoyable et lâche. Un assassin professionnel, sorti de la fange à la force de son pistolet puis gâté par la vie et par son maître. Juan Solo y payait plein tarif l'assassinat du ministre dont il était censé assurer la protection - et qu'il avait commencé par abondamment cocufier. Juan Solo y était pourchassé par Lucho, le fils du ministre, et la troupe de gardes du corps dont il était devenu le chef. Chauffeur et souffre-douleur de sa méprisante maîtresse, il sombrait dans l'alcool et l'abjection.

C'est là, au fond de labîme, qu'on le retrouve, fuyant à travers le désert, aux abois. La meute de ses poursuivants lui mord déjà les mollets. Autant pour leur échapper que pour étancher sa soif, il se réfugie dans une église. Coïncidence étonnante, le saint qui veille sur l'autel est affublé d'une queue. Comme lui. Il n'en faut pas plus aux pauvres villageois qui entretiennent l'église pour faire de Juan Solo un demi-dieu protecteur. Dans un premier temps, Juan Solo profite de la situation avant de se prendre au jeu. Il sauvera finalement le village et ses habitants mais y laissera la vie. Le prix de son âme ?