Pages françaises
Comme dans Pages grecques étaient repris intégralement deux livres dictés par la vie en Grèce auxquels j'ajoutais un " Spetsai revisité ", Pages françaises reprend deux livres traitant plus directement de ce que je dois à la France : une langue, un trésor littéraire, une certaine tournure d'esprit et des amitiés que le temps el la distance n'ont jamais pu effacer. A ces deux livres (Mes arches de Noé et Bagages pour Vancouver), j'ai ajouté un " Post©scriptum " bien daté pour qu'on ne se méprenne pas. Les grâces d'une existence déjà longue nous permettent d'apprendre la pauvreté des idées reçues et combien le vertige guette celui qui se penche sur les abîmes du passé. Avec du recul, il est intéressant de s'avouer que nous sommes pour très peu dans ce qui nous est advenu. Le hasard s'est beaucoup joué de nous, des décisions capitales ont été prises sans que nous soyons consultés par les dieux, des êtres que nous aimions, qui nous avaient appris à aimer, ont quitté la vie sans que nous puissions ou sachions les retenir pour un instant de bonheur encore. J'ai aussi tenté d'interroger les sources de l'imagination selon mon expérience de romancier et de comprendre les relations secrètes de la fable avec le mystère de la création. Enfin, j'ai peut-être exprimé un discret remerciement pour tout ce que la vie m'a permis de voir, de chérir et, à l'occasion, de défendre. Ce n'est pas rien.