Le Flâneur de Londres
Me revient toujours le souvenir des anciens dimanches : rues désertes, boutiques closes, cinémas et théâtres affichant relâche, stades fermés après les matchs houleux du samedi.
Le respect du repos dominical vidait la ville de son contenu. Elle appartenait au marcheur solitaire que ses jeunes amies abandonnaient ces après-midi là pour rester à la maison où elles servaient le thé et d'affreux gâteaux au pasteur en visite. Je flânais dans cette mégalopole déroutante où présent et passé sont si inextricablement mêlés que l'on a parfois peine à savoir à quelle époque on se trouve... En semaine, en revanche, la rue est merveilleusement animée, riche en originaux comme en stéréotypes.
Que le ciel s'éclaircisse un moment et Londres sort de sa grisaille monotone pour apparaître dans sa diversité, ses couleurs chatoyantes et son cosmopolitisme. J'y ai rencontré l'Angleterre traditionnelle et aussi le reste du monde... M.D.