Ligne de partage des eaux
Fabienne Swiatly nous offre, depuis plusieurs années, des livres où se mêlent fragments, poétiques parfois, et proses plus développées, quête de soi ou recherche plus formelle. Cette œuvre, qui se prolonge ouvrage après ouvrage, est difficilement classable. Elle est écrite à la faveur d’une langue toujours riche de sens, une langue cependant le plus souvent sobre, n’usant que de très peu de moyens. Cette œuvre, clairsemée, reste pourtant des plus cohérentes — malgré les plus trompeuses apparences. Elle demeure, par son souci de clarté, accessible au plus grand nombre.
Dans son livre, Ligne de partage des eaux, Fabienne Swiatly nous fait entendre la petite voix des disparus de naissance, ceux qui, au fond, même s’ils n’existent pas vraiment, sont pourtant bien réels. Et leur cri est, lui aussi, présent à nos yeux et à nos oreilles. C’est un long cri de désespoir, presque muet, devant nos portes closes.
Cet ouvrage a la particularité d’être une suite de courts textes traitant d’un seul sujet, grave et répandu. De plusieurs « rendez-vous » pour une seule réponse et une seule vérité.