Lettres d'amour
Que n'êtes-vous ici pour donner des ailes à ma voix et changer mes murmures en chansons. Mais je continuerai de lire, sachant que parmi les "étrangers" qui m'entourent, une amie invisible est à l'écoute avec son sourire plein de douceur et de tendresse. "
Ainsi écrivait Khalil Gibran, l'auteur du "Prophète", à May Ziadah, celle qu'il aimait au-delà des mers. Eloignés par le sort, lui aux Etats-Unis, elle en Egypte, telles deux âmes soeurs dans la quête de la réalité ultime, ils ne se rencontrèrent jamais, sauf en imagination et en rêve.
Leur correspondance entre 1912 et 1931 - jusqu'à la mort de Gibran - témoigne de l'admiration, du respect, puis de l'amitié profonde qui devint bientôt de l'amour, qu'ils se portèrent. Pour Khalil Gibran, May Ziadah incarne toute la féminité orientale et la secrète grandeur de l'âme.
Ces lettres éclairent d'une lumière nouvelle les sentiments, la pensée et la philosophie de l'auteur d'un des plus célèbres ouvrages du XXème siècle. Les reproductions de dessins esquissés par Gibran et de fac-similés de sa correspondance qui illustrent ce livre, soulignent son authentique et vibrante expression.