Le mari au collège
Comment Thomas Wonder, dont la fortune tient au talent de charcutiers de ses lointains aïeux, a-t-il obtenu la main d'une fille Madellis dont les nobles ancêtres guerroyaient dans toutes les Croisades ? Parce que la fortune des Madellis a subi au cours des siècles un sort inverse à celle des Wonder, ce qui ne les empêche pas de déplorer pareille mésalliance alors même que, Thomas mort, son plébéien de frère Casimir entretient toute la famille pour l'amour de sa nièce Charlotte.
Un jour vient pourtant où il met ladite nièce en demeure de se marier dans les quarante-huit heures sous peine d'être déshéritée, étant entendu que ce soit avec un prétendant qu'il aura agréé. Faute de temps et de mieux, elle finit par lui présenter un voisin amoureux transi mais tourneur de son état, nommé Camille Debray. L'oncle le renvoie-t-il comme les autres ? Point. Avant de s'y reconnaître, Camille se retrouve mari de Charlotte devant la loi. Quant à l'être devant la famille Madellis, c'est une autre histoire, ou plutôt le fond de celle-ci.
Les Madellis, en effet, veulent maintenir blanc un mariage dont ils sont résolus à demander l'annulation dès l'apparition à l'horizon d'un fiancé de leur goût, mais l'oncle Casimir exige qu'on respecte sa décision et, comme il a plus d'un tour dans son sac, ainsi se multiplient les péripéties de ce « roman récréatif » aux mille drôleries.
Source : Le Livre de Poche