La Révolution, Intégrale 2
Plus je lis et relis cette oeuvre unique en notre littérature, et dont on s'explique mal qu'elle ait été à ce point oubliée en vingt-cinq ans à peine, plus s'impose à mes yeux cette évidence, cette certitude : si, de tous les ouvrages que notre siècle a consacrés à la Grande Révolution, il ne fallait en garder qu'un, ce serait celui-ci ", affirme le romancier Georges-Emmanuel Clancier au sujet de La Révolution, fruit de douze années de travail et considéré aujourd'hui comme un classique.
Dans ce second volume regroupant les deux dernières parties de la saga, les amis d'hier s'entre-déchirent. Entre ceux de la Montagne qui dénoncent trop de modération, et les députés de la Convention effrayés par les échafauds qui se dressent, le torchon brûle.
Et Danton a beau défier le "vent d'acier" qui fait voler les têtes, il ne tarde pas lui-même à gravir les marches en bois. Robespierre et son improbable vertu sera lui aussi dévoré par la sanglante machine qu'il aura appelée de ses vœux.
Jour après jour, un rêve si généreusement formulé par tous sombre dans les désillusions. Sortent alors de l'ombre les fossoyeurs, les prudents, les Bourbons abhorrés venus dans les fourgons de l'Angleterre reprendre le pouvoir, tous ceux que Robespierre, dans son angoisse de l'échec, appelait "les hommes perdus" et qui vont pousser à l'exil les rescapés de Thermidor...