L'échappée belle
(...) il y a (...) dans notre histoire une constante de
nomadisme, d'exil, de quête, d'inquiétude, une manière
de ne pas tenir en place qui ont profondément marqué
notre mentalité et donc, notre littérature. Il y a, depuis
deux mille ans, une Suisse vagabonde, pérégrine,
souvent jetée sur les routes par la pauvreté et dont on
parle trop rarement. »
Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette
Suisse vagabonde où il puise ses racines, se retrouve
une famille, à travers l'histoire de quelques
personnages et écrivains atteints, tout comme lui, de
ce qu'il nomme la "claustrophobia alpina", tels Thomas
Flatter, Paracelse ou Rousseau.
Puis, toujours de sa graphie d'orfèvre, il trace le
portrait de quelques autres compagnons écrivains
pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux :
Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis,
Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel,
Kenneth White, Albert Cohen ou Henri Michaux.
Nicolas Bouvier, écrivain, poète, essayiste, photographe,
iconographe et voyageur, est né à Genève en 1929. Il a
publié neuf ouvrages, dont L'Usage du Monde, Le Poisson-
Scorpion, Chronique japonaise. Journal d'Aran et d'autres
lieux, et Routes et Déroutes, entretiens parus en 1992 aux
éditions Metropolis. . .
« II y a plus lent que Nicolas Bouvier et que les frères Polo. Il y
a les as de la critique littéraire française qui ont réfléchi
trente années avant de découvrir que ce Suisse en balade est
l'un des grands écrivains de son temps. »
Gilles Lapouge,
La Quinzaine littéraire (à propos de Routes et Déroutes, 1992).