Il faut qu'il parte
Dans sa course à l'Elysée, il franchit tous les obstacles avec une aisance qui impressionna jusqu'à ses adversaires.
Passé les portes du palais de l'Elysée, il parut soudain n'être plus capable d'en vaincre aucun. Sans détermination claire, sans disposition à la cohérence ni aucune idée du collectif, son crédit s'effondra brusquement, ce qui anima sa rancœur et ne servit en rien notre liberté. Il estima trop l'intrigue et considéra trop l'argent. A aucun moment il ne sembla capable d'atteindre cette hauteur qui distingue le grand homme du commun.
Dans les affaires étrangères, il tomba dans les imprudences ; dans celles du pays, il commit des injustices. La continuité des projets de la patrie paru en quelques mois une chose au-dessus de ses capacités.
Chacun comprit vite qu'il avait plus de ruse que de bon sens, plus de goût pour la force que de passion pour l'honneur, plus de précautions pour les intérêt particuliers que d'attentions pour le bien public, plus de désir de faire que de capacité à faire. En toute chose, il arriva trop tard, réveille-matin rouillé d'une modernité vieillotte.
Il faut qu'il parte.