Icosameron
Boccace ayant écrit le Décaméron (("Les dix journées"), quatre siècles après Jacques Casanova se devait de concevoir l'Icosaméron ("Les vingt journées"). Ce voyage au centre de la terre, que Jules Verne aurait pu signer, continue les belles utopies de La Cité du Soleil, les visions lunaires de Cyrano de Bergerac, n'ignore pas la cruauté irlandaise des Voyages de Gulliver et ouvre déjà à Edgar Allan Poe les portes poétiques du Maelström. On part en croyant tomber sur Verne, Robida et Wells réunis, et c'est vrai. Mais on tombe aussi sur Fourier, avec un demi-siècle d'avance au moins, et sur les pages les plus angoissantes de La montagne morte de la vie (1963), dont le titre illustre justement les dernières aventures des héros de Casanova. Voici donc les Vingt journées d'Edouard et d'Elizabeth dans leur essence. Lo Duca