Faux pas
Publié en France en 1943, Faux Pas est la première collection d'essais de Maurice Blanchot sur la littérature et la langue, composée de cinquante-quatre courtes pièces qui ont été initialement émis des critiques dans des revues littéraires, et une longue méditation d'introduction qui définit la trajectoire de l'ensemble volume. Ces essais, comme ceux recueillis dans les cinq autres livres de critique publiée sur plusieurs décennies ont établi que Blanchot le critique le plus lucide et puissante française de la seconde moitié du XXe siècle. Sobre reconstitutions des principaux fondements de la fois classique et moderne, des textes à la fois littéraire et théorique, ils ont atteint le statut de modèle pour les lectures des auteurs aussi divers que Vinci et Kierkegaard, Melville et Proust, Molière, Goethe et Mallarmé.
Cependant, le livre n'est pas une collection d'essais divers exquis. La première section du volume, "De l'angoisse à la langue», indique l'unité relative de sa trajectoire et son moment spécial dans le développement de la pensée de Blanchot. «Angoisse» est une notion importante pour la philosophie existentialiste de la période de son premier travail, et dans ce livre reflète Blanchot sur la transition nécessaire entre les paradoxes de l'angoisse à un accent sur les paradoxes du langage. Il le fait sans jamais trahir les tensions affectives qui s'attachent aux énoncés linguistiques, mais il insiste aussi pour que le pathos de l'anxiété est, dans la localité, comique dernier. Quiconque écrit «Je suis seul" juge lui-même peut être assez comique, car il évoque sa solitude en s'attaquant à un lecteur et en utilisant des moyens qui font qu'il est impossible d'être seul.
Cette comédie du langage est retracé dans les essais intensément lumineux de Blanchot sur la poésie et la narration, sur le silence et le symbolisme, le roman et la morale, l'étranger, l'énigme, le temps et la possibilité même de la littérature dans les œuvres de Blake, Balzac, Rimbaud, et Gide, Bergson et Brice Parain, Rilke et Bataille, Sartre, Camus, Queneau et tant d'autres.