Faire un prisonnier
C’est en 1946 que Cendrars écrit le récit de sa guerre, celle de 14, qui lui a valu l’amputation de son bras, "La main coupée". Pourtant, il avait commencé à rédiger ses souvenirs pendant la guerre même, un premier plan date de 1917. Mais il lui aura fallu laisser le temps accomplir son travail de mûrissement : le texte est très vivant, reconstitue des dialogues auxquels la distance temporelle permet l’humour et l’émotion, sans pathos. Avoir un prisonnier, cela équivaut à rompre la routine, avec tout ce que cela suppose de burlesque.