Blaise Ménil mains de menthe,
Blaise Menil, le guérisseur, tient son pouvoir de l'absence du père : en Ardennes, l'enfant posthume a les mains-de menthe. Il se consacre tout entier, dans l'abnégation de soi, à l'exercice de son pouvoir de soulager et de soustraire. Il est fasciné, comme par sa propre tension intérieure, par deux soeurs dont les caractères à la fois s'opposent et s'épousent Marie est fine, fragile, infiniment secrète, prise d'un mal de consomption. Eva est ardente, amoureuse, débordante d'une vie qu'elle voudrait telle une fête incessante.
Proche, le village avec sa vie paisible, que des événements étranges vont perturber, faisant sourdre un monde de sornettes, de superstitions et d'exorcismes...
Quelles sont ces femmes obscures, malfaisantes, les « Macrales », qui se retrouvent nuitamment aux Fawes, s'entourant d'un parfum pervers de jusquiame pour consommer un érotisme amer?
Jean-Pierre Otte nous attire dans son univers ensorcelant de métamorphoses et de merveilles. Son écriture est riche et enracinée. Il nous donne ici le troisième volet d'une trilogie commencée avec le Coeur dans sa gousse et Julienne et la rivière. C'est, d'accord et de ton, une trilogie du ressourcement.