Qu'ils furent heureux, les jours du vin et des roses!"

Les roses, ce sont celles qu'on offre à une jeune fille, sans le lui dire, parce qu'on est timide. Le vin, c'est celui qu'on offre à la ronde, pour se sentir moins seul. Et ces jours-là, jours d'innocence, d'illusions ou de nostalgie, sont heureux. Comme sont heureux l'enfant juché sur les épaules de son père, les deux amis qui rêvent de passer l'automne à New York, l'homme qui retrouve l'amour de sa jeunesse...

L'enfant redescendra sur terre, les amis n'iront pas à New York, l'amour d'autrefois ne renaîtra pas : rêveurs aux mains vides, les héros d'Alain Gerber connaissent le bonheur "en petit et par intermittence", mais ils en sont conscients. Et nous, sommes-nous sûrs de pouvoir en dire autant ?