Mon livre surprise

L'affaire Marguerite

Bruno Heitz

L'affaire Marguerite
117 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
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3.68
Note personnelle
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C'est le grand retour d'Hubert ! Hubert ? Un détective comme il n'y en a guère, le béret collé sur le crâne et la clope vissée au bec, juché sur une mobylette pétaradante qui s'élance sur les petites routes de campagne du côté de Beaulieu-sur-Morne… Philip Marlowe et Sam Spade peuvent toujours aller se rhabiller, tiens ! Ici, pas d'ambiances urbaines déliquescentes, pas de pavés luisants éclairés par la lueur tremblotante d'un réverbère. Nous sommes à la campagne, dans une France qui évoque le début des années soixante, le crépitement d'un Vélosolex, la bonne odeur du bouillon Kub et la tournée quotidienne du boucher dans son estafette brinquebalante. Il y a comme un air de Doisneau dans les histoires d'Hubert. Un parfum de France d'hier, balayée par les Trente Glorieuses, l'exode rural et l'urbanisation galopante. Pour un peu, on se surprendrait à se coiffer d'une casquette au moment de se plonger dans ces enquêtes, histoire de faire couleur locale…

Cette fois, il est question d'un dessinateur d'illustrés - comme on désignait à l'époque les bandes dessinées, adorées par les enfants mais honnies par leurs parents. Et ce dessinateur, apparemment, ce n'est pas n'importe qui : il raconte les histoires d'un reporter avec une houppe sur la tête et un chien blanc accroché à ses basques… Mais là, le pauvre n'a pas de chance : "il est tombé en panne à la sortie de la ville avec sa voiture de sport", comme dit à Hubert le gros Célestin, le gars de l'Hôtel de la Cloche. Le Hubert, ça le fait rêver. Comme il dit, "C'est vrai que ça a l'air de rapporter, la fabrication d'illustrés. Mais pas la peine de rêver, j'ai jamais su dessiner, même pas une vache." Le problème, c'est que des types mal intentionnés cherchent des noises à ce monsieur très respectable. En voilà assez pour que le Hubert se lance sur la piste du mystère. Si ça se trouve, l'enquête lui permettra de payer ses impôts fonciers. Mais attention, Hubert, attention : comme on dit dans Tintin en Syldavie, "qui s'occupe des affaires d'autrui s'expose à de graves ennuis"…

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