Mon livre surprise
Marc-Édouard Nabe : Journal intime T3 - Inch'Allah
Inch'Allah raconte le quotidien de Nabe du 14 juin 1986 au 2 mai 1988. D’abord son arrivée avec Hélène à Calvi où ils retrouvent Jean-Edern Hallier en train de travailler au roman qui devait marquer son retour sur la scène littéraire, L’Évangile du fou. À cette occasion, Nabe fait la connaissance du jazzfan et relecteur René Caumer. De retour à Paris, Nabe reçoit un coup de téléphone du cambrioleur en cavale, le célèbre Albert Spaggiari, admirateur du Régal des vermines. Une première rencontre est organisée par Spaggiari (il y en aura d’autres...). Plusieurs séjours dans les Ardennes dans la famille d’Hélène permettent au couple de reprendre leur souffle et à Nabe de travailler à ses différents livres, notamment à ce qui sera son premier roman chez Denoël Le Bonheur. L’actualité en cet automne 1986 est riche d’attentats, notamment ceux d’Action Directe, ce qui donne l’occasion à Nabe d’écrire, déjà, des pages sur le terrorisme, et pas seulement proche-oriental. Bientôt le procès Barbie (avocat Vergès) s’ouvrira et Nabe le suivra et le commentera de loin mais très précisément dans ce tome. On lira également l’extraordinaire moment qu’Hélène et Nabe passent en octobre dans la chambre d’hôtel de Miles Davis à Nancy pendant le festival de jazz (Nabe y avait été engagé pour rédiger chaque jour des comptes-rendus souvent explosifs des concerts de la veille) et où le grand trompettiste de jazz a « croisé le crayon » en quelque sorte avec l’écrivain, puisque tous les deux ont dessiné pendant trois heures ensemble tout en discutant affectueusement.
1987 sera marquée par le retour à la télévision de l’auteur du Régal pour une nouvelle émission chez Michel Polac. Puis le lecteur suivra Nabe dans l’écriture et les corrections du Bonheur, encouragé par Hallier et ses amis Élisabeth Barillé, Isabelle Cnockaert, Frédéric Dutourd, à Deauville, mais aussi remis au travail par le sévère René Caumer dont Nabe fait son premier assistant pour parfaire la réalisation de son œuvre. Les séances auront lieu l’été, après le festival de jazz de Calvi que Caumer inaugura cette année-là et où Nabe s’était produit comme guitariste dans l’orchestre de son père avec François Rilhac et où également de spectaculaires disputes entre Nabe et sa mère (corse) avaient rendu encore plus dense le séjour. En novembre, Lucette Destouches-Céline reçoit Nabe et Hélène à Meudon dans sa maison pour la première fois, ce qui sera le début d’une longue complicité amicale et littéraire.
La publication début janvier 1988, du Bonheur, marque la seconde invitation de Nabe par Bernard Pivot à Apostrophes. Encore une fois, on revit le moment de l’intérieur, où l’écrivain, face à un Régis Debray et d’autres invités peu enthousiastes, défend son livre. Enfin, on comprendra pourquoi ce tome de journal s’appelle Inch’Allah lorsqu’on aura lu qu’il se termine par l’histoire d’amour avortée de Nabe avec une jeune et belle peintre libanaise Nada à laquelle il finira par renoncer par amour pour Hélène.
(Source : http://WikiNabia.com)